Cahiers Lituaniens

Les orateurs de la séance commémorative
 
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De gauche à droite : Jonas Petrošius, Robert Schuman, Jean Rupp, Stasys Bačkis.

Abbé Jonas Petrošius,
directeur de la Mission catholique lituanienne en France

Né le 19 décembre 1921 dans le village de Reistai près de Šilalė dans une famille d’origine paysanne, il quitte la Lituanie en 1944 au moment de l’invasion soviétique. Après quelques années dans des camps de personnes déplacées en Allemagne, il arrive à Strasbourg en 1948 où il entre au Grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 16 mai 1951 en la cathédrale de Strasbourg et est nommé par l’évêque de Strasbourg Mgr Weber, aumônier des Lituaniens en Alsace, ainsi que, à partir de 1951, aumônier de l’orphelinat Saint Joseph de Thann. En 1955, il est nommé responsable de la Mission catholique lituanienne en France et Belgique et rattaché à l’archevêché de Paris, fonction qu’il exerce jusqu’à sa retraite en 2002. Durant les cinq décennies de son activité pastorale à Paris, il assure la cohésion et l’entraide au sein de la Communauté lituanienne en France, alors composée de près de 1 000 personnes et répartie en une dizaine de foyers implantés surtout à Paris et dans les régions de l’est et du sud-est de la France.

 

Robert Schuman,
Député, ancien président du Conseil

Né le 29 juin 1886 à Luxembourg d’un père lorrain, Robert Schuman, homme d’Etat français, est considéré comme l'un des pères de la construction européenne. Citoyen allemand avant 1918 du fait de l’annexion de l’Alsace-Lorraine, il fait des études supérieures de droit à Bonn, Berlin, Munich et Strasbourg, puis ouvre un cabinet d'avocat à Metz en juin 1912. En 1913, il préside le grand rassemblement laïc catholique, le 'Katholikentag', tenu à Metz. Pendant la Première Guerre mondiale, il exerce dans l'administration territoriale ('Kreis') à Boulay (Moselle). En 1918, il est élu membre du conseil municipal de Metz, puis député de la Moselle. Emprisonné pendant la Seconde Guerre mondiale par le régime de Vichy pour faits de résistance, il participe à pratiquement tous les gouvernements de la IVe République (1945-1958), en tant que dirigeant du parti démocrate-chrétien MRP. Il joue un rôle essentiel dans la création de la première Communauté européenne (celle du Charbon et de l'Acier, dite CECA) dont le plan directeur de 1950 porte son nom, le plan Schuman. De 1958 à 1960, il est le premier Président du Parlement européen qui lui décerne, à la fin de son mandat, le titre de « Père de l'Europe ». Il se retire de la politique en 1962 et meurt à 77 ans le 4 septembre 1963 à Scy-Chazelles, en Lorraine, où il est enterré. Un procès en béatification de Robert Schuman a été ouvert par l'Église catholique.

 

Mgr Jean Rupp,
évêque auxiliaire de Paris en charge des œuvres catholiques des émigrés

le 13 octobre 1905 à Saint-Germain-en-Laye, il entre au séminaire d'Issy-les-Moulineaux en 1928 et est ordonné prêtre le 31 mars 1934. En 1947, il est le premier chargé de liaison du Saint Siège avec l'UNESCO et fonde le Centre catholique international de coopération avec l'UNESCO (CCIC). En 1954, il est nommé évêque auxiliaire à l'ordinariat pour les rites orientaux, puis Directeur national des Œuvres catholiques pour l’Emigration. Il est nommé évêque de Monaco le 9 juin 1962 et c’est à ce titre qu'il participe au concile Vatican II. En 1971, Paul VI le fait Nonce apostolique en Irak et au Koweït, où il joue un rôle important auprès des communautés chrétiennes d'Irak. En 1978, pour la dernière nomination de son pontificat, Paul VI désigne Mgr Rupp comme Observateur permanent du Saint Siège auprès des Nations Unies et institutions spécialisées à Genève. Il occupe ce poste jusqu'à sa mort le 28 janvier 1983. En 1980, Jean-Paul II le nomme Chanoine de la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome où il est inhumé le 31 janvier 1983.

 

Stasys Bačkis,
Ministre plénipotentiaire de Lituanie

Né le 10 février 1906 à Pantakoniai, Stasys Antanas Bačkis fait ses études secondaires au lycée de Panevėžys. Il entre en 1925 à l’université de Kaunas où il étudie l’histoire. Grâce à une bourse du gouvernement lituanien, il part étudier à Paris où il est licencié en droit en 1928, diplômé d’études supérieures de droit public et d’économie politique en 1929 et diplômé de l’Institut des hautes études internationales en 1930. En 1930, il commence sa carrière au ministère des Affaires étrangères à Kaunas. De 1934 à 1938, il assure la fonction de secrétaire personnel du ministre et de secrétaire de la délégation lituanienne lors de conférences diplomatiques dans les Pays baltes et à la Société des Nations à Genève. Il est nommé premier secrétaire à la Légation de Lituanie à Paris en 1938, puis conseiller en 1939. A partir de 1943, année de son doctorat en droit, il devient le représentant officieux de la Lituanie indépendante en France. En 1960, il rejoint la représentation diplomatique officielle de la Lituanie à Washington qu’il dirige comme Chargé d’Affaires à partir de 1976. En 1989, il transfère ses fonctions à Stasys Lozoraitis et retourne à Paris où il achève son service comme Chef de la diplomatie lituanienne après la proclamation de l’indépendance de la Lituanie en 1991. En mai 1992, il accompagne le Président François Mitterrand lors de sa visite en Lituanie, puis retourne définitivement en 1993 en Lituanie où il meurt le 10 novembre 1999. Nommé Officier de la Légion d’honneur en 1996, il est l’un des fondateurs et membre du Comité d’honneur de l’association « Les Amis de Milosz » et auteur de nombreux articles sur la Lituanie. Il est aussi le père du cardinal Audrys Juozas Bačkis, archevêque de Vilnius depuis 1991, et de Ričardas Bačkis, ambassadeur de Lituanie à Paris, de 1994 à 1998.

 

Voir également :

> Le programme de la commémoration
> Le communiqué de presse de la Mission catholique lituanienne
> Lituanie : la plus jeune nation catholique d’Europe (journal La Croix, 16 mars 1958)
> Saint Casimir, le « cavalier blanc » de Lituanie (journal La Croix, 16 mars 1958)
> Interview de l’Abbé Jonas Petrošius (journal La Croix, 16 mars 1958)